Rudolf Noureev
OPÉRA BASTILLE
26 représentations du 16 novembre au 31 décembre 2012
Rudolf Noureev propose une relecture vive et trépidante de ce ballet de Petipa. Don Quichotte et Sancho Pança traversent avec bonheur les amours tumultueuses de Kitri et Basilio, dans un ballet riche en humour et virtuosité.
DON QUICHOTTE – Rudolf Noureev
LUDWIG MINKUS Musique
Arrangements de JOHN LANCHBERY
RUDOLF NOUREEV Chorégraphie et mise en scène d’après MARIUS PETIPA (Opéra national de Paris, 1981)
ALEXANDRE BELIAEV Décors
ELENA RIVKINA Costumes
PHILIPPE ALBARIC Lumières
LES ÉTOILES, LES PREMIERS DANSEURS
ET LE CORPS DE BALLET
ORCHESTRE DE L’OPÉRA NATIONAL DE PARIS
KEVIN RHODES Direction musicale

Ludmila Pagliero
Tout jeune (à 21 ans), Rudolf Noureev fut un brillant interprète de Basile au Kirov de Leningrad (redevenu Théâtre Mariinski de Saint Pétersbourg) Ce sera aussi, après avoir choisi de rester à l’Ouest en 1961, l’un de ses rôles fétiches qui met en valeur une autre facette du danseur/comédien : son esprit malicieux et ses dons comiques. Dès 1962 à New York, Rudolf Noureev danse le pas de deux final auprès de Sonia Arova. Puis, il remonte l’ouvrage entier, construisant une nouvelle chorégraphie d’après Marius Petipa, pour l’Opéra de Vienne en 1966, demandant à John Lanchbery de procéder à quelques arrangements de la musique de Minkus pour lui donner un caractère plus enjoué. Il en fait la reprise à l’Australian Ballet en 1970 (avec Lucette Aldous). « Cette version révèle avec plus d’évidence la façon dont Noureev règle les grands mouvements sur scène : les numéros espagnols tourbillonnent autour de l’énorme place du village et forment une ingénieuse variété de configurations destinées à montrer les pas caractéristiques de l’Espagne.
La séquence purement classique de la « vision » de Dulcinée et des Dryades conserve son intégrité – telle que la tradition du Kirov l’a transmise – mais Noureev y ajoute un épisode entier pour développer la rencontre amoureuse de Kitri et Basile : le pas de deux au clair de lune sous les ailes d’un moulin géant (la musique est toujours de Minkus, mais empruntée à La Bayadère).
Dans la version originale, la succession de danses de groupe n’était que bien rarement coupée par le drame et la comédie. Noureev a beaucoup augmenté leur part. Il a introduit l’esprit de la Commedia dell’Arte, où Don Quichotte serait Pantalon, Kitri Colombine, Basile Arlequin, un meneur de jeu, brillant, jaillissant, bondissant, qui court d’un bout à l’autre du ballet. »
Alexander Bland

Ludmila Pagliero – Karl Paquette
DON QUICHOTTE, DE CERVANTÈS À PETIPA
Miguel de Cervantès (1547-1616) écrit El Ingenioso Hidalgo Don Quijote de la Mancha en 1605 : avec une ironie mélancolique, il y ridiculise les illusions romanesques des récits de chevalerie, qui étaient à la mode en Espagne.
« Le Chevalier à la triste figure », idéaliste au grand coeur, et son écuyer Sancho Pança, bourgeois réaliste, sur les déserts de Castille, se présentent comme les deux aspects de l’âme humaine. Alors que Sancho Pança reflète le bon sens commun et ses limites, Don Quichotte, redresseur de torts, veut imposer amour, honneur et justice au beau milieu des trivialités de la vie courante. Il poursuit jusqu’à la mort un rêve imaginaire et généreux que dément cruellement le réel.
En 1868, le chorégraphe français Marius Petipa (maître de ballet au Théâtre de Saint-Pétersbourg) est chargé, à la demande des Théâtres Impériaux de Russie, de composer une nouvelle oeuvre. Il s’agit de Don Quichotte. L’argument – tiré du second volume du roman de Cervantes – est davantage centré sur les amours tumultueuses de la piquante Kitri (Quiteria) et du barbier Basile (Basilio) que sur les aventures de Don Quichotte et Sancho Pança, dont les personnages mythiques traversent avec bonheur les querelles de famille.
DÉCORS ET COSTUMES
En avril 2002, le Ballet de l’Opéra national de Paris présentait à l’Opéra Bastille une nouvelle production de Don Quichotte.
En respectant les nécessités de la mise en scène et de la chorégraphie de Rudolf Noureev, Elena Rivkina et Alexandre Beliaev ont cherché à garder l’esprit du ballet d’origine. S’inspirant des tableaux de Goya (les « scènes champêtres »), ils ont réalisé les décors et costumes de Don Quichotte en se rapprochant des normes esthétiques des ballets de la fin du XIXe siècle. Les décors d’Alexandre Beliaev, à la fois rustiques et raffinés, concilient l’Espagne mauresque et gothique (les frises découpées qui servent de cadre aux différents tableaux, les jardins de Grenade pour la scène de la vision) et le réalisme du XIXe siècle (le port de Barcelonela place du marché).
Elena Rivkina a conçu des robes et des costumes “à l’espagnole”, aux couleurs chaudes et chatoyantes pour les scènes populaires, des tenues chamarrées pour les gitans, passant du réalisme à la féerie de l’apparition des Dryades, en tutus irisés.
OPÉRA BASTILLE
26 représentations du 16 novembre au 31 décembre 2012
- vendredi 16 novembre 2012 – 19h30
- mercredi 21 novembre 2012 – 19h30
- samedi 24 novembre 2012 – 14h30
- samedi 24 novembre 2012 – 20h
- mardi 27 novembre 2012 – 19h30
- vendredi 30 novembre 2012 – 19h30
- lundi 3 décembre 2012 – 19h30
- mercredi 5 décembre 2012 – 19h30
- jeudi 6 décembre 2012 – 19h30
- samedi 8 décembre 2012 – 14h30
- samedi 8 décembre 2012 – 20h
- dimanche 9 décembre 2012 – 14h30 *
- mardi 11 décembre 2012 – 19h30
- mercredi 12 décembre 2012 – 19h30
- vendredi 14 décembre 2012 – 19h30
- samedi 15 décembre 2012 – 19h30
- lundi 17 décembre 2012 – 19h30
- mardi 18 décembre 2012 – 19h30
- mercredi 19 décembre 2012 – 19h30
- vendredi 21 décembre 2012 – 19h30
- dimanche 23 décembre 2012 – 14h30
- lundi 24 décembre 2012 – 19h30
- mercredi 26 décembre 2012 – 19h30
- vendredi 28 décembre 2012 – 19h30
- dimanche 30 décembre 2012 – 14h30
- lundi 31 décembre 2012 – 19h30 (soirée du Réveillon)

Karl Paquette
©2012 Danza Ballet