S’inspirant d’un conte ancestral, Jiří Kylián signe avec Kaguyahime une oeuvre à la portée universelle et intemporelle où s’exprime sa fascination pour la culture japonaise. Il accompagne comme en un songe enveloppant le passage sur terre de cette princesse lunaire venue porter aux hommes un message de paix et d’amour mais dont la beauté n’éveille que convoitise jusqu’à engendrer des combats fratricides. Chorégraphe de l’épure Jiří Kylián développe une danse tantôt fluide et langoureuse tantôt frénétique, entraînée par le déferlement de l’orchestre.
Fruit de la rencontre entre le compositeur Maki Ishii et le chorégraphe, le ballet entremêle subtilement musiques traditionnelles orientale et occidentale, réunissant en un même orchestre percussionniste japonais et européens, associant l’ancienne tradition de cour du Gagaku et l’art du tambour, Ce ballet, entré au répertoire du Ballet de l’Opéra national de Paris en 2010, dessine des images fortes et fascinantes à la beauté envoûtantes.
« Le ballet puise son origine dans la légende japonaise de la princesse Kaguyahime et, si cette histoire a été écrite entre 850 et 950, j’ai bien peur qu’elle soit encore très actuelle, comme elle l’était hier et comme elle le sera encore, probablement, demain. Malheureusement, l’avarice, l’envie, la violence… tous ces thèmes nous accompagnent depuis le jour de notre naissance et jusqu’au moment de notre disparition. Et cela se vérifiera tant qu’il y aura des hommes. »
Jiří Kyliàn1
1 In En Scène, le Journal de l’Opéra national de Paris n°4.
PRODUCTION DE 2010
- MAKI ISHII Musique
- JIŘÍ KYLIÁN Chorégraphie
- MICHAEL SIMON Décors et lumières
- FERIAL SIMON, JOKE VISSER Costumes
- LES ÉTOILES, LES PREMIERS DANSEURS
- ET LE CORPS DE BALLET
- KODO, ENSEMBLE GAGKU
- ET ENSEMBLE DE PERCUSSION INVITÉ MICHAEL DE ROO Direction musicale

Ballet de l’Opéra national de ParisMarie Agnès Gillot
©Anne Deniau/ Opéra national de Paris. Marie Agnès Gillot
LA PRODUCTION par Jiř í Kyliàn
Dès que j’en ai eu connaissance, j’ai été fasciné par le contenu intemporel et fantastique de Kaguyahime, si caractéristique des légendes et des mythes. Bien sûr, le premier problème auquel j’ai dû faire face était de savoir s’il était possible de transposer une légende d’une culture dans une autre, et de quelle manière. Mais j’ai été encouragé par le fait que l’on trouve dans de nombreuses cultures les mêmes ferments de sagesse et de connaissance, comme si un réseau souterrain les reliait les unes aux autres. Il faut presque inévitablement recourir à des solutions inédites lorsqu’on chorégraphie une intrigue littéraire. La danse et la littérature sont des expressions artistiques si différentes qu’il est impossible de les substituer l’une à l’autre. Une fois que nous avons décidé que ce défi, qui nous donnait l’opportunité d’initier un processus d’apprentissage très spécial, méritait d’être relevé, nous avons très vite réalisé que la simplicité était le meilleur chemin vers la solution idéale. Nous avons donc décidé d’utiliser les appareils et les équipements généraux existants du théâtre (tuyaux, barres, sol en plastique, loges de maquillage, miroirs, etc.) en les détournant de leur fonction pour leur conférer une nouvelle signification et les transformer en images surréalistes. Cette nouvelle dualité de ces objets a permis de créer «l’espace magique» dont nous avions besoin pour concilier l’univers littéraire et le langagechorégraphique, la culture européenne et la culture asiatique. Elle nous a également permis de fusionner les quatre principaux éléments (musique, danse, scénographie et éclairage) en un seul, mis au service d’une histoire inventée quelque 1000 ans auparavant en Asie. »
PALAIS GARNIER
14 REPRESENTATIONS DU 1 AU 17 FÉVRIER 2013
- Vendredi 1er février 2013 – 19h30
- Samedi 2 février 2013 – 14h30
- Samedi 2 février 2013 – 20h
- Dimanche 3 février 2013 – 14h30
- Mardi 5 février 2013 – 19h30
- Jeudi 7 février 2013 – 19h30
- Vendredi 8 février 2013 – 19h30
- Dimanche 10 février 2013 – 14h30
- Mardi 12 février 2013 – 19h30
- Jeudi 14 février 2013 – 19h30
- Vendredi 15 février 2013– 19h30
- Samedi 16 février 2013 – 14h30
- Samedi 16 février 2013 – 20h
- Dimanche 17 février 2013 – 14h30

Ballet de l’Opéra national de Paris
Marie Agnès Gillot ©Anne Deniau/ Opéra national de Paris. Marie Agnès Gillot
©2013 Danza Ballet