En hommage à Merce Cunningham, le Ballet de l’Opéra national de Paris reprend Un jour ou deux tandis que la danseuse Étoile Marie-Agnès Gillot, entourée du plasticien Olivier Mosset, du couturier Walter van Beirendonck et de Laurence Équilbey pour la dramaturgie musicale, est invitée à créer sa première chorégraphie pour la Compagnie.
BALLET DE L’OPÉRA MARIE-AGNÈS GILLOT – MERCE CUNNINGHAM
SOUS APPARENCE CRÉATION ANTON BRUCKNER, MORTON FELDMAN, GYÖRGY LIGETI Musique MARIE-AGNÈS GILLOT Chorégraphie OLIVIER MOSSET Décors WALTER VAN BEIRENDONCK Costumes MADJID HAKIMI Lumières LAURENCE ÉQUILBEY Dramaturgie musicale ENSEMBLE ARS NOVA CHOEUR ACCENTUS LAURENCE ÉQUILBEY Direction musicale
UN JOUR OU DEUX JOHN CAGE Musique originale (Etcetera) MERCE CUNNINGHAM Chorégraphie (Opéra national de Paris, 1973) JASPER JOHNS Décors et costumes ENSEMBLE ARS NOVA PHILIPPE NAHON Direction musicale LES ÉTOILES, LES PREMIERS DANSEURS ET LE CORPS DE BALLET AVEC LE SOUTIEN DE THE AMERICAN FRIENDS OF THE PARIS OPERA & BALLET
PALAIS GARNIER 12 représentations du 31octobre au 10 novembre 2012
Répondant à une commande de Brigitte Lefèvre, Marie-Agnès Gillot s’entoure d’artistes étonnants pour sa première création pour la Compagnie.
À PROPOS DE LA PIÈCE…
Dans tout ce que nous touchons, nous avons tendance à soigner l’apparence en cherchant à édulcorer ce qui nous a construits, ce qui a fait de nous ce que l’on est véritablement, profondément : les apparences sont innocentes de nos erreurs…
En tant qu’artiste et danseuse Etoile, j’ai toujours été curieuse de toutes les formes d’expressions quelles qu’elles soient. Cette recherche me nourrit et me porte. Ma passion pour la littérature, la peinture, les arts graphiques, le théâtre ou la mode…. m’enrichit au quotidien et engendre un besoin vital d’exprimer mes ressentis de façon concrète. Au cours des années, j’ai ainsi retranscrit des phrases, des sentiments, des dessins, des mouvements physiques …. qui dans ce processus de création servent aujourd’hui de fondements à mon travail. Un travail basé sur des émotions (sortes d’outils sensoriels personnels) qui sont ensuite transcendées, transposées.
Grâce à la confiance, aux propositions et au soutien de Brigitte Lefèvre, je suis entourée et épaulée par Laurence Equilbey, Olivier Mosset, Walter Van Beirendonck, formidables artistes d’avant-garde et fortes personnalités artistiques.
Ouverture sur un imaginaire, cette pièce se veut avant tout un travail d’équipe à travers lequel chacun d’entre nous à finalement détourné une histoire, des us, des traditions ancestrales pour en donner une transcription actuelle et personnelle de son art. Dans un jeu de contrastes permanents, le passé et le présent vont ainsi se répondre. Pour la danse, cela se traduira notamment avec un travail sur l’accessoire à priori féminin qu’est la pointe. Finalement de moins en moins utilisée par les chorégraphes contemporains, c’est pour moi un acte de résistance que d’imaginer une transposition du travail de la pointe autant sur des corps féminins que sur des corps masculins, sans que cela ne devienne ni comique, ni caricatural. Sans entrer dans sa physicalité ni dans son langage chorégraphique, c’est à travers cette voie de construction et ce cheminement particulier que se traduit aussi mon hommage à Merce Cunningham.
UN JOUR OU DEUX Ballet créé le 6 novembre 1973 au Palais Garnier, dans le cadre du Festival d’Automne à Paris, avec Wilfried Piollet, Jean Guizerix, Michael Denard.
JOHN CAGE Musique originale (Etcetera) MERCE CUNNINGHAM Chorégraphie (Opéra national de Paris, 1973) JASPER JOHNS Décors et costumes ENSEMBLE ARS NOVA PHILIPPE NAHON Direction musicale
À PROPOS DU BALLET… Un jour ou deux est le titre de ce ballet. La danse comprendra un certain nombre d’événements dansés autonomes – solos, duos, trios, quintettes, et ensembles plus larges, – vus comme une entité tantôt simple et tantôt multiple, plusieurs d’entres-eux se déroulant en même temps. Il n’y a dans ce ballet aucun personnage préalablement défini. Ainsi les personnages de la danse se confondent-ils avec les personnalités des danseurs eux-mêmes et l’histoire est cette suite ininterrompue d’événements se succédant l’un l’autre.
La danse est composée séparément de la musique et ne dépend pas d’elle. Les trois éléments – la musique, la danse et le décor – apparaissent simultanément mais indépendamment l’un de l’autre, particulièrement dans le cas de la danse et de la musique. Vous, comme spectateur, pouvez partager la complexité de cette expérience mais ce n’est pas nous qui déterminons l’impression que vous fait ce que vous voyez et ce que vous entendez. Nous présentons Un Jour ou Deux et laissons chacun d’entre vous le recevoir à sa manière.
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