Viva Maïa. Danse En hommage à Maïa Plissetskaïa
En hommage à Maïa Plissetskaïa, une des dernières «Prima ballerina assoluta», Irma Nioradze a souhaité réunir ceux qui portent aujourd’hui l’esprit de cette grande dame de la danse en alliant la technique la plus époustouflante et l’expression la plus dramatique.
Palais des Festivals et des Congrès de Cannes samedi 08 juillet 2017 – 21:00.
Maïa Plissetskaïa aura marqué le monde de la danse. Reconnue comme une des dernières « Prima ballerina assoluta», elle nous a quittés en Mai 2015 après 50 ans de carrière.
Pour conserver bien vivante sa mémoire, Irma Nioradze a souhaité organiser un gala d’étoiles internationales et invite le 8 juillet 2017 à Cannes ceux qui portent aujourd’hui l’esprit de cette grande dame de la danse en alliant la technique la plus époustouflante et l’expression la plus dramatique.
Viva Maïa
Gala d’étoiles internationales est organisé par ASAKANELI ART en collaboration avec le Palais des Festivals de Cannes
Les danseurs et danseuses invité:
Ivan Vassiliev – Étoile du Ballet du Théâtre Mikhailovsky
Friedemann Vogel – Étoile du Ballet de Stuttgart
François Alu – Premier Danseur du Ballet de l’Opéra de Paris
Denis Rodkin – Étoile du Ballet du Bolchoï
Maria Eichwald – Étoile du Ballet de Stuttgart
Mikhail Lobukhin – Étoile du Ballet du Bolchoï
Anastasia Stashkevich – Étoile du Ballet du Bolchoï
Denys Cherevychko – Étoile du Ballet de l’Opéra de Vienne
Maria Yakovleva – Étoile du Ballet de l’Opéra de Vienne
Anna Blackwell – Danseuse des Ballets de Monte-Carlo
Lucien Postlewaite – Danseur des Ballets de Monte-Carlo
Osiel Gouneo – Étoile du Ballet de Bavière
Lali Kandelaki – Étoile du Ballet de l’Opéra National Z.Paliashvili de Tbilissi
Kristina Kretova – Première danseuse du Ballet du Bolchoï
Lydie Vareilhes – Sujet du Ballet de l’Opéra de Paris
Maria Daniela González Muñoz – Danseuse et chorégraphe
Programme:
1- » O Fortuna » Elèves du Centre International Rosella Hightower (PNSD Cannes-Mougins?Marseille)
2- «Coppelia» Francois Alu, Lydie Vareilhes
3- «Romeo et Juliette» Anna Blackwell, Lucien Postlewaite
4- «Talisman» Mikhail Lobukhin , Anastasia Stashkevich
5- «Mono Lisa» Friedman Vogel , Maria Eichwald
6- «Raimonda» Denis Rodkin , Kristina Kretova
7- «Broken Heart» Osiel Gouneo , Maria Daniela Gonzales Munoz
8- «Les Bourgeois» Denys Cherevychko
9- «Flammes de Paris» Ivan Vassilliev , Maria Yakovleva
Entracte
1- «Le Corsaire» Osiel Gouneo , Lali Kandelaki.
2- «Spartacus» Mikhail Lobukhin, Anastasia Stashkevich
3- «La Sylphide» Francois Alu
4- «Carmen» Kretova Kristina, Denis Rodkin
5- «Manon» Pas de deux¨de la chambre. Friedman Vogel, Maria Eichwald
6- «Rien comme prévu», Mikhail Lobukhin
7- «Kamarinskaya» Ivan Vasilliev
8- «Don Quichotte» Denys Cherevychko, Maria Yakovleva
Elle était et restera une des stars du Bolchoï : Maïa Plissetskaïa aura marqué son époque et même un peu plus que cela, dansant encore à l’âge où bien des étoiles prennent du recul.
Sa vie aura été un roman avec des drames, des joies et des souffrances. Née à Moscou en 1925 d’une mère actrice au temps du cinéma muet et d’un père ingénieur, Maïa perd ce dernier en 1939. Les purges de Staline jettent un voile sombre sur sa vie. Sa mère est arrêtée et envoyée dans un camp de rééducation par le travail. Maïa est ainsi aux yeux de certains une «fille d’un ennemi du peuple». L’enfant prodige qu’est Maïa Plissetskaïa doit beaucoup à sa tante et son oncle Sulamith et Asaf Messerer membres du Bolchoï qui prendront soin d’elle.
Une vie de danse s’offre à Maïa. Après des études de danse à Moscou elle impose peu à peu son style : bras très fluides, élégance dans l’élévation, elle est la danseuse des rôles lyriques par excellence. La divine brille dans les grands ouvrages du répertoire russe comme Raymonda ou Le Lac des cygnes. Pourtant la soliste fait preuve de caractère au sein du Bolchoï, et après avoir beaucoup donné elle rêve de plus de liberté : il ne s’agit pas pour Maïa Plissetskaïa d’aller voir ailleurs mais bel et bien de danser autre chose. S’en suivra son invitation lancée à Alberto Alonso en 1967 de créer pour elle ce Carmen Suite qui fera rougir les autorités russes.
«J’ai vécu pour la danse»
Celle qui a dansé presque 5 décennies avec le Bolchoï, créé ses propres ballets et dirigé dans les années 80 Le Ballet National d’Espagne avouera dans ses mémoires «Moi, Maïa Plissetskaïa» (Gallimard 1995) son regret de n’avoir pu interpréter plus souvent les maîtres du XXème siècle. A 50 ans passés, elle est sur scène pour Roland Petit ou Maurice Béjart un de ses plus fervents admirateurs. Il voyait en elle la «dernière légende de la danse». Il n’avait sans doute pas tort. «Je suis née à Moscou. Au royaume de Staline. Puisj’ai vécu sous Ktoutchev, Brejnev, Andropov, Tchernenko, Gorbatchev, Eltsine… Et j’aurai beau faire, jamais je ne renaîtrai une seconde fois. Vivons notre vie… Et je l’ai vécue. Je n’oublie pas ceux qui ont été bons pour moi. Ni ceux qui sont morts, broyés par l’absurde. J’ai vécu pour la danse. Je n’ai jamais rien su faire d’autre. Merci à cette nature grâce à laquelle j’ai tenu bon, je ne me suis pas laissé briser, je n’ai pas capitulé. » dira la ballerina assoluta.
Philippe Noisette
Paris Match – Publié le 03/05/2015
Viva-Maïa est une production de ASKANELI ART
92 BOULEVARD WILSON
06160 JUAN LES PINS